Cendrillon – ou n’êtes-vous qu’image et ne faites que paraître

Un objet sonore contrôle la temporalité de la pièce. Garant du bon déroulement du conte de Cendrillon, il commande l’enchainement des scènes, des personnages et des ambiances sonores.
À force de se questionner sur sa destinée et sa liberté, Cendrillon « endort » le conte. Des vibrations sourdes (jouant avec le phénomène d’ondes stationnaires) plongent alors la salle dans la torpeur. L’objet sonore doit intervenir pour ramener l’ordre et accélérer l’intrigue.

Cendrillon – ou n’êtes-vous qu’image et ne faites que paraître est une adaptation du Cendrillon de Walser qui nous propose une remise en question de la notion de destin.
Peut-on faire quelque chose pour se libérer des schémas convenus, des histoires connues et normées ? A-t-on réellement la liberté de choisir sa destinée ? 

Ces questionnements très contemporains se reflètent à merveille dans la pièce de 1901 de Robert Walser. L’auteur choisit de suspendre l’action au beau milieu du conte de Cendrillon, d’offrir à la figure la liberté de comprendre et exprimer ses désirs. Le spectacle prend corps au sein un temps dilaté : cet instant clef où Cendrillon se rend compte que son destin est sur le point de basculer, moment où le dénouement, bien que connu, n’est pas encore tout à fait certain. 

Pendant une heure et vingt minutes acteur·rices, professionnel·les et amateur·rices, mènent ensemble la danse : ils·elles invitent, inventent, suggèrent, incarnent, débattent. L’action prend corps au sein d’un dispositif immersif créé pour l’occasion où public et comédien·nes se mêlent, pour partager cet instant précieux.